Aller au contenu
Home » Une bobine de fil bleu

Une bobine de fil bleu

On continue dans la lancée de la semaine dernière avec une nouvelle saga familiale, cette fois-ci de Anne Tyler, l’une des spécialistes du genre. Chronique diffusée lundi 26 novembre 2018 dans l’émission Excusez-moi de vous interrompre sur Radio Mon Païs- 90.1.

 

Quatre générations

Une bobine de fil bleu, c’est le titre de l’ouvrage dont je vais vous parler, paru en poche aux éditions 10/18.

Le roman trace le portrait de famille des Whitshank sur 4 générations, et pas forcément dans l’ordre chronologique. Il débute à Baltimore, dans les années 90, et s’éloigne à peine de ce point géographique au fil des 470 pages de narration.

Une bobine de fil bleu tricote et détricote les histoires d’une famille d’apparence banale : le père, la mère, les quatre enfants. Deux garçons, deux filles.

Amanda, l’aînée, un peu snob, Jeannie, le garçon manqué, qui travaille avec son frère Stem dans la société de construction familiale. Denny, le fils rebelle, qui apparaît et disparaît, change de boulot plus souvent que de chemise, et cause du tracas à ses parents, Abby et Red.

La maison

Mais le personnage principal du roman, c’est la maison familiale, construite par le grand-père, le père de Red. C’est l’oeuvre de sa vie, la maison parfaite, mais qui demande plus d’attention aux protagonistes qu’ils n’en font preuve les uns envers les autres. La maison cossue, dont chacune des pièces renferme une foultitude de souvenirs. La maison qui accueille joie et déception, centre névralgique de la vie familiale. La maison devenue trop grande une fois les enfants partie. La maison qui recèle de nombreux secrets, notamment ceux d’Abby, la mère.

Une bobine de fil bleu, c’est une longue chronique du temps qui passe, dans laquelle les aïeux et la descendance s’invitent à l’occasion de fréquentes digressions historiques. Anne Tyler passe chacun des personnages au microscope, et révèle à la lumière les infimes agitations intérieures qui les animent, agitations que les personnages, entre eux, ne parviennent pas à déceler.

Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.