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Mais qui es-tu, Toulouse ?

Kaléidoscope urbain

Il est difficile de dresser le portrait d’une ville à travers des listes exhaustives de « sites à voir absolument » ou « d’activités incontournables ». Qu’il s’agisse de métropoles ou de petites agglomérations, l’identité des villes se dessine à travers des ambiances, des tempos particuliers, et il faut parvenir à saisir un peu de la poésie urbaine qui les anime pour les apprécier pleinement.

L’histoire d’un lieu va parfois se nicher dans un ornement. Un nom de rue évoque une activité révolue. Une trace du passé resurgit sur une devanture moderne. Un « ancien » vous raconte une anecdote et vous êtes transportés dans une époque qui n’existe plus … et puis une construction contemporaine vient bouleverser le paysage, un graff détourne votre attention, un nouveau projet commercial voit le jour au bout de la rue. Toulouse n’échappe pas à la règle. Il faut un regard affuté pour l’appréhender, et l’apprécier : sa majesté se situe dans les détails, dont elle fourmille.

Maison du gardien du musée Saint Raymond de ToulousePorte graffée près de l'université du Capitole de Toulouse

 

Une ville faite de « brique » et de broc

Dans Toulouse, il y a Tolosa, la ville romaine, mais aussi la cité médiévale striée de ruelles étroites. Les anciens remparts sont tombés pour désenclaver les faubourgs, et ils ont fait place aux tracés rectilignes du XVIIIème siècle. Au XIXème siècle, nouvelle transformation de la ville avec les grandes percées qui multiplient places, avenues et boulevards, axes venant masquer la courbe des rues moyenâgeuses. À Toulouse, des architectures d’époques différentes se côtoient, les siècles se superposent et se mêlent avec plus ou moins d’harmonie… Le liant, c’est l’humain qui y déambule.

Cour de l'Hôpital de la Grave, ToulouseMicro graff dans le quartier Saint Sernin, Toulouse

Un terrain de jeu pour les curieux

Les charmes de Toulouse peuvent sembler modestes, car elle excelle dans l’art de masquer ses appas. La beauté secrète des couvents ne se dévoile que derrière d’austères façades, et les apparats des hôtels particuliers sont bien souvent dissimulés dans les cours intérieurs, derrière de solides portes cochères. Parements, jardins et « tours d’orgueil » sont jalousement gardés, et le promeneur doit parfois redoubler d’astuces pour pouvoir les admirer.

Heurtoir sur une porte toulousaineHeurtoir sur une porte toulousaine

Un ensemble de villages

Carmes, Daurade, Saint Étienne, Esquirol, autant de noms qui résonnent depuis la division de la cité en capitoulats. Au-delà de ce « cœur » formé par le secteur du centre ville, Toulouse est un patchwork d’anciens faubourgs devenus aujourd’hui des quartiers à part entière : Saint Cyprien, Bonnefoy, Saint Aubin, les Minimes, Saint Michel, pour les plus proches… mais Rangueil, Saint Simon, Lalande ou Soupetard font aussi partie de la métropole.

Au cœur de cette organisation en « villages », Toulouse réunit la diaspora de ses campagnes environnantes. Les galets de la Garonne chantent des airs espagnols, lotois, gersois, ariègeois, et Toulouse mélange tous ces accents dans une polyphonie dont elle seule a le secret.

Dôme de la Grave et grande roue, ToulouseMaquette de la ville de Toulouse, les Archives

Toulouse : ville verte

Quatrième commune de France par sa population (près de 460 000 habitants), capitale de la qualité de vie « made in Sud-Ouest », Toulouse est cependant une ville sans prétention. Toulouse, c’est une ville à la campagne, et la campagne en centre ville.

C’est une métropole dont on s’échappe avec une facilité déconcertante : champs, forêts, ruisseaux et lacs sont tout à côté, accessibles d’un coup de bagnole, en vélo, en train ou en un trajet de bus. Il suffit de mettre un pied en dehors de l’hyper centre pour découvrir les « ramiers », ces zones humides bordées de boisements alluviaux, et habitées par une faune variée.

Ville basse de par son architecture, Toulouse sait faire la place belle à l’horizon, qui ressurgit de part et d’autres lorsqu’on s’approche du fleuve. Aux premiers rayons printaniers, ce sont les parcs, la Prairie des Filtres ou le Canal du Midi qui ont la faveur des promeneurs. Et quand la journée s’achève, les quais de la Garonne se transforment en espaces contemplatifs où l’on se réunit pour regarder le soleil disparaître derrière le dôme de la Grave (en picolant et en mangeant des tapas, faut pas déconner).

Le Jardin Japonais de ToulouseRandonnée de Clermont-le-Fort et Notre-Dame-Du-Bosc

Voilà … Toulouse, c’est tout cela ! Et c’est surtout la ville dont je suis tombée amoureuse il y a presque 5 ans, et dont j’ai hâte de vous parler ici !

 

6 commentaires sur “Mais qui es-tu, Toulouse ?”

  1. Merci pour ce témoignage et ses belles photos ! J’adore le street art, une bonne raison de venir à Toulouse en autres…
    Nous pensons faire des soirées comme des activités culturelles,
    Pour les logement nous n’aimons pas trop airbanb mais plus un appart privé, nous avons trouvé ce site : https://www.sunlocation.com/location-vacances/toulouse mais nous ne le connaissons pas, il semble avoir des prix raisonnables. Pour les activités culturelles que me conseillez-vous, et où est le quartier où il y a des graffitis à visiter ? Y a t-il des musées sympa ?
    Merci bonne journée !

    1. Bonjour,

      Je ne connais pas ce site, mais les appartements semblent bien placés, en cœur de ville.
      Pour les graffitis, l’incontournable, dans le centre, c’est la rue Gramat, une ruelle du quartier Arnaud Bernard, à deux pas de la basilique Saint Sernin.
      Un site recense les graff : https://toulouse.streetartcities.com/

      Toujours près de la basilique, le Musée Saint Raymond https://saintraymond.toulouse.fr/, mon musée préféré, qui propose en ce moment une expo temporaire : Age of Classics / L’Antiquité dans la pop culture, et il y a bien sûr l’ensemble des œuvres du musée à voir, de l’art antique et paléochrétien essentiellement trouvé dans la région.

      Pour la basilique, j’ai écrit il y a qqs temps un article dessus : https://lapocheta.com/index.php/2016/06/30/roman-photo-la-basilique-saint-sernin-de-toulouse/

      Côté sorties, je peux vous recommander

      – du mardi au samedi à 19 h, l’apéro du théâtre du Grand Rond : un concert d’une heure (participation libre) dans le bar du théâtre, rue des Potiers

      l’Itinéraire bis, café culturel du quartier Médiathèque : la page facebook : https://www.facebook.com/itibis/

      – les concerts du café associatif la Maison Blanche (Arnaud Bernard) : https://www.facebook.com/cafemaisonblanche/

      – un cabaret qui propose des spectacles et performances ponctuels, et des dîners-spectacles : le kalinka http://www.lekalinka.com/

      – à consulter, le magazine Clutch : https://www.clutchmag.fr/ qui recense la grande majorité des expos, concerts, sorties diverses

      Enfin, côté restaurant, je vous conseille d’aller manger chez mes copains :

      Le Bateau Lavoir 6 rue des Blanchers (quartier Daurade) https://www.facebook.com/lebateaulavoir/
      à noter le mercredi, un menu unique à 13/14€ (entrée, plat et dessert)

      – juste à côté, Le Dahu https://www.facebook.com/restaurantleDahu/ Service en continue le samedi et le dimanche, ouvert également le lundi soir

      Le Poêle de la Bête, rue d’Aubuisson (quartier Saint-Aubin) https://www.facebook.com/poeledelabete/ pour les tapas et les 9 bières artisanales à la pression

      N’hésitez pas à poser d’autres question, et je vous souhaite un excellent séjour dans la ville rose !

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