Parties à Saint-Guilhem-le-Désert sans voiture, nous avons quelques jours pour profiter un maximum des environs. Et parce que la commune de Saint-Guilhem-le-Désert ne se résume pas qu’à son village, nous partons explorer les monts alentour, en randonnée. L’heure est plus à la remise en forme qu’aux exploits sportifs. Alors on opte pour deux randos de trois/quatre heures de marche. Nous avons choisit deux « boucles » incontournables : Notre-Dame-du-lieu-Plaisant et Les Fenestrettes. Elles offrent des panoramas spectaculaires sur le cirque de l’Infernet et les monts de Saint-Guilhem, et empruntent des sentiers historiques, foulés depuis plusieurs siècles par les bergers, les moines, les muletiers ou encore les pèlerins.
Saint-Guilhem : randonnée de Notre-Dame-du-lieu-Plaisant
Direction l’ermitage
La veille, nous avons fêté notre arrivée avec un super apéro-dînatoire sur la terrasse de notre gîte. C’est pourquoi ce matin nous nous réveillons un petit peu tard. Qu’à cela ne tienne ! L’appel des cimes est trop fort ! Nous faisons un petit tour dans le village pour glaner quelques victuailles. Puis le plein d’eau fraîche. Nous avançons dans la rue du Bout du Monde, à la fin de laquelle se trouve un embranchement.
À gauche, le circuit des Fenestrettes. Au milieu, le cirque de l’Infernet. Et à droite, le GR 74, direction l’ermitage de Notre-Dame-du-lieu-Plaisant. C’est parti !
Passion calade
Le chemin est joliment « caladé » (« empierré » en occitan). J’ai une passion pour les calades, qui sont nombreuses en Occitanie. Près des rivières, on utilisait des galets pour façonner les chemins. Ici, sous un climat plus aride, les sentiers ont été renforcés à l’aide de pierres de calcaire.
En parlant de pierre, on progresse doucement jusqu’aux anciens remparts de Saint-Guilhem. Ils protégeaient autrefois le village des assaillants. Au Moyen-Âge, le pèlerins se pressaient ici pour admirer un morceau de la « vraie croix », une relique offerte à l’abbaye de Gellone par Charlemagne. Après sa mort, le fondateur de l’abbaye, Guilhem (ou Guillaume d’Orange), a été canonisé par le pape. Les pèlerins ont alors afflué de toutes parts. L’abbaye était prospère. De quoi attirer la convoitise…
Par la grande porte
C’est pour cela qu’une muraille a été érigée tout autour du village. La randonnée en traverse un morceau, qui tient encore debout. On passe sous une porte qui permettait d’entrer et de sortir de Saint-Guilhem, côté Nord.
Derrière nous, un ancien mirador : la frêle silhouette du « château » du Géant, qui semble à deux doigts de s’effondrer en bas de la falaise.
Le sentier domine peu à peu le village, alors que devant nous s’étagent d’anciennes oliveraies, cultivées en terrasse. On est à peine parties que je m’arrête déjà tous les 10 mètres pour prendre des photos !
Solide comme le roc
Et cela ne s’arrange pas : face à nous, le cirque de l’Infernet. Des vallons, des combes, des rocs et des falaises. Toutes ces incidences au milieu de ce décor de verdure m’hypnotisent. C’est juste magnifique !
Sur notre gauche, le roc de la Bissonne, un bon gros caillou bien rectiligne, fait une saillie dans le paysage.
Chemin de croix
Un peu plus haut, nous marquons une petite pause pour contempler le panorama. Nous sommes au cap de la Crous, où se trouve bien évidemment une croix. Les habitants du coin grimpaient en effet jusqu’à l’ermitage, à plus d’une heure de marche du village, lors de processions. Pour faire fuir la peste. Pour demander protection. Pour que le ruisseau du village (le Verdus) ne sorte pas de son lit et ravage tout sur son passage.
À la fin du XIXe siècle, cette tradition de procession tombe un peu en désuétude. Un abbé du coin a alors l’idée de faire planter 14 croix le long du sentier, pour amener les fidèles à cheminer, à nouveau, vers l’ermitage du Lieu-Plaisant.
Maisons de santons
Nous prenons un instant (encore un) pour contempler le village, en contre-bas. Vu d’ici, on dirait une réplique miniature de Saint-Guilhem. Un village de santons…
Chaud cacao
Le soleil tape. Malines que nous sommes, nous avons pris le départ en plein soleil de midi ! La chaleur est déjà écrasante. Pas une ombre à l’horizon. Mais les mollets et les poumons commencent à s’habituer à l’effort. Et les pieds s’adaptent progressivement au contact avec le sol caillouteux.
Forêt méditerranéenne
Nous traversons bientôt la forêt domaniale de Saint-Guilhem-le-Désert. Elle appartient à l’État depuis 1898. La forêt est protégée par le code forestier et gérée par l’O.N.F., l’Office National des Forêts. C’est une forêt du Sud, mélange de garrigue, de résineux et de feuillus.
J’ai envie de m’arrêter pour prendre en photo toutes les variétés de pins présentes ici. Tout d’abord le pin de Salzmann, une essence protégée, qui s’adapte très bien à l’aridité du climat. La forêt de Saint-Guilhem compte plus grand peuplement de Pinus nigra subsp. nigra de France.
Contrairement à son nom, cette variété de pin noir est d’un vert éclatant. On peut aussi croiser ici des pins d’Alep, des pins Douglas, des pins Sylvestre ou encore des pins à crochets (Pinus uncinata).
Un vrai calvaire…
Mais au sens propre ! Une croix plantée dans un rocher (un calvaire, donc) nous attend sagement au bout de cette première montée. Elle nous indique que nous ne sommes plus très loin de la pause pique-nique !
Devant nous, des virages légers et quelques belles allées de pins. Tiens, nous marchons sur du plat. C’est sympa, ça. Nous arrivons devant un petit oratoire dédié au culte de saint Joseph. Cette maisonnette marque l’entrée du domaine de l’ermitage.
À flanc de roche
Du calme, et de l’ombre ! La silhouette de Notre-Dame-du-Lieu-Plaisant semble tranquillement posée là, à flanc de falaise, sur un site entouré de verdure.
La façade que nous découvrons ressemble à celle d’une maison. Il n’y aurait pas le clocher, posé de guingois sur le toit, on pourrait s’y méprendre. Ce corps de bâtiment correspond aux anciennes cuisines, au réfectoire, aux magasins et aux dortoirs
L’entrée de la chapelle se trouve de l’autre côté. Il faut se glisser à travers un passage aménagé dans la roche pour y accéder. Enfin un peu de fraîcheur ! On reste quelques instants à contempler cette chapelle-caverne blottie contre la pierre, comme si elle voulait se fondre dedans. La porte étant fermée, la visite se fera une autre fois.
Un ermitage… sans ermite
On ne sait pas grand chose de l’histoire de l’ermitage, les archives qui le mentionnaient ayant disparu. Son implantation date du XIVe siècle, et le site a été agrandi vers 1860.
Les ermites s’y sont succédés entre la fin du XIVe siècle et le XVIIIe siècle. Un ermite, parfois deux. Plus quelques moines venus ici pour se ressourcer. Après la Révolution, les choses se compliquent un peu, mais finalement l’ermitage trouve un nouveau souffle au XIXe siècle.
Que faisaient les ermites de leurs journées ? Et bien ils priaient, contemplaient, méditaient et cultivaient la terre. Une combe située à proximité du site a d’ailleurs gardé le nom de « combe des Frères ». Les ermites étaient enterrés sur place, dans un caveau creusé sous la chapelle.
Le dernier ermite a plié bagages en 2017. Depuis notre passage, l’ermitage a été rénové de fond en comble. Grâce à des dons, mais aussi au soutien financier de la Fondation du Patrimoine et de la Mission Stéphane Bern. D’importants travaux ont été mis en œuvre pendant l’été 2021 : toiture, façade, clocher, tout l’intérieur. Bref, la chapelle a meilleure allure aujourd’hui !
Pique-nique avec vue
Ragaillardies par l’ascension, on entame notre casse-croûte avec appétit. Pain frais, saucisson, tomates et fromage. Le tout avec vue sur la vallée : le top ! D’ailleurs, c’est moi ou les aliments sont meilleurs quand on les mange en plein air ? Et encore plus en rando ?
Le temps d’étirer nos carcasses, nous refaisons un tour des lieux à la recherche d’une source d’eau potable censée se trouver là. Déception, car il ne s’agit que d’un goutte à goutte. Heureusement, nous avons vu large : il nous reste encore assez d’eau.
Nous repartons sur le sentier par lequel nous sommes arrivées, profitant encore du petit peu d’ombre. Et et d’un mince souffle d’air qui paraîtrait presque frais.
Un coup de Calgon
C’est vrai que le sentier est très (très) rarement ombragé. On s’en souvient sitôt revenue à l’embranchement qui mène à l’ermitage. On cuit.
Nous traversons avançons maintenant à travers combes. Ça et là apparaissent de drôles de cailloux qui semblent avoir été placés à la verticale par un géant aux grandes paluches.
En fait, ce sont des rochers dolomitiques. Les paysages du coin sont composés de deux minéraux : un mélange de calcaire et de dolomie, deux roches sédimentaires. Comme le calcaire s’effrite et se dissout plus vite que la dolomie, les rochers sont parsemées de cavités de toutes formes. Cette érosion produit ces reliefs qualifiés de « ruiniformes ». Mais pour l’instant, ce qui ruine ma forme, ce sont plutôt les excès de la veille…
Pins funambules
Le chemin s’élève en lacets jusqu’au Cap du Ginestet, une petite terrasse bordée de gros rochers. On a d’ailleurs l’impression de passer à travers une porte en la rejoignant. C’est le dernier col du parcours.
Ici, les cailloux jouent les équilibristes et les pins, atteints de funambulisme, sont près à se balancer dans le vide.
Le panorama s’étend jusqu’au massif de la Séranne.
Passion jeux de mots
Nous marquons un petit arrêt pour voir où nous en sommes de notre progression. C’est une tradition entre potes : au fur et à mesure de la rando, on renomme les points d’intérêt et les lieux-dits sur notre parcours. Ginestet prend ainsi le diminutif de Ginette, La Crous se transforme en « Cruz Casal », Bissone en « Bisso na Bissone … Et ainsi de suite (#shame).
Nos échanges à propos de l’itinéraire deviennent de plus en plus perchés… Effet de l’altitude, peut-être ? Heureusement, il n’y a personne pour nous entendre. L’avantage de partir sous le soleil de midi !
Jusqu’à plus soif
Nous rejoignons une piste forestière qui redescend en direction des Lavagnes. Il est temps d’entamer la descente, nous n’avons plus beaucoup d’eau. À croire qu’elle s’est évaporée de nos gourdes.
En parlant de fuite, on a parlé plus haut du problème du calcaire : il se dissout. Alors, comment stocker l’eau quand on habite sur des terres reculées, comme celles des Lavagnes ? Et bien il faut être ingénieux ! Le hameau tient son nom d’un système de retenue d’eau, les « lavanhas » (ou lavognes). Ces sont des abreuvoirs circulaires creusés dans la roche. On les a pavés de pierres pour qu’ils restent bien étanches. Bergers et bergères les utilisent encore quant ils mènent les troupeaux le long des drailles (les voies de transhumance).
La boucle est bouclée
Nous profitons des derniers panoramas aux détours des courbes du chemin. Je rêvasse (à tout et à rien)… Quand tout-à-coup, je tombe nez-à-nez avec une drôle de plante. Un buisson de houx… Avec des glands ? Espèce inconnue au bataillon ! Je découvrirai plus tard qu’il s’agit d’un chêne kermès. Il doit son nom à l’un de ses occupants : kermès vermilio, une cochenille qu’on utilisait autrefois pour produire de la teinture rouge.
Nos pas nous ramènent progressivement sur le sentier du départ. Ça descend tout seul, maintenant. Je sais déjà que je vais courir vers la cascade du Verdus pour me jeter dans ses eaux fraîches. Après avoir rempli ma gourde !
Bilan
Une rando de 10 kilomètres qui en met plein les yeux (et les mollets). Notée « difficile » sur la fiche-rando, elle censée être plus ardue que la suivante, mais ce n’est pas ce qu’on a ressenti.
Temps moyen : 3 h 30, sans les pauses. Et si vous n’avez pas de bloggeuse voyage ou de photographe amateur·e dans vos troupes. Et si vous n’avez pas pris l’apéro la veille !
Rando-fiche détaillée à retrouver à l’office de Tourisme, ou à télécharger directement sur le site de l’O.T.
Saint-Guilhem : randonnée des Fenestrettes
Sensation de déjà-vu
Deuxième jour de vacances, deuxième réveil tardif ! Car hier soir, pour fêter notre première ascension, nous avons pris l’apéro. Puis nous sommes allées manger au resto. Le temps de faire quelques emplettes pour le casse-croûte, rebelote, on part à nouveau sous le soleil de midi !
La veille, au carrefour des chemins de rando, nous avons pris à droite. Aujourd’hui, c’est à gauche qu’il nous faut aller. Direction les Fenestrettes ! Ou les Fenestrelles ! Ah la France, et ses noms de lieux qui n’ont jamais deux fois la même orthographe !
Direct dans les mollets
Une bière ou un verre de vin de trop ? La nuit trop courte ? Ou la chaleur écrasante ? Je ne sais pas d’où vient ce poids accroché sous chacune de mes semelles. Me voilà suante et haletante dès le début du parcours.
Le sentier s’élève de plus en plus haut, au-dessus du cirque de l’Infernet. « Le petit enfer ». Je ne sais pas d’où il tient ce nom, mais l’enfer, c’est plutôt dans mes entrailles aujourd’hui.
De GR en GR
Après un petit kilomètre de zigzags, nous voilà sous le roc de la Bissonne (515 mètres). Ce gros caillou est impressionnant, vu d’en bas. C’est un spot d’escalade très prisé des grimpeurs, notamment pour le panorama vertigineux qu’offre son sommet.
On quitte le GR653 et on se dirige, via le GR74, vers l’ancienne voie qui permettait de rejoindre le plateau du Larzac, dont je voulais parlais dans l’article précédent sur le village de St-Guilhem.
L’appel du vide
Problème : la copine qui m’accompagne a le vertige. Nous surplombons ici le val de Gellone. À perte de vue, les monts alentour. Nous sommes protégées d’un côté par la falaise, mais de l’autre, c’est le vide. Je connais bien les sensations qu’éprouve mon amie : jambes et souffle coupés, impression que le paysage subit de légères oscillations et que le vide va nous happer.
À partir de là, on avance donc à petits pas, elle derrière moi, accrochées aux lanières de mon sac à dos. J’attrape tout de même quelques images , lorsque nous marquons de courtes pauses.
L’escaliou, nom de diou !
On se hisse péniblement jusqu’au lieu-dit les Fenestrettes, à l’Escaliou. C’est un sentier empierré et maçonné à flanc de roche pour permettre le passage du bétails, des mules, des voyageurs et pèlerins.
Quand j’ai fait des recherches sur ces « escaliers », j’ai lu un peu partout qu’on les doit aux moines de l’abbaye, qui en ont été les constructeurs. Mais j’imagine que les bergers, les muletiers et autres villageois ont aussi été de la partie…
C’est toujours difficile de retrouver la trace des actions des « petites gens », rarement documentées. Ce sont les « influents » qui laissent le plus de traces écrites, et racontent l’Histoire… La leur !
Plein les yeux, plein les poumons
Pour l’heure, on se remet de nos émotions, les gambettes encore un peu flageolantes. En haut, la vue est aussi splendide qu’impressionnante.
L’air y est vif. On domine totalement le val de Gellone, qui s’ouvre maintenant devant nous, à l’extrême opposé du village. Les roches présentent de nombreux plis, et des cavités qui doivent faire la joie des amateurs d’escalade.
Couleur menthe à l’eau
Après ce petit raidillon, on redescend doucement vers le vallon de la Font de Paulier. J’apprécie cette petite forêt de résineux qui, en pleine sécheresse estivale, nous offre ses gammes de verts.
Vert tendre, vert vif, vert profond, argenté… Au milieu de ce camaïeu, quelques roches dolomitique aux formes surprenantes surgissent parfois.
Aller plus haut
Nous atteignons le point culminant de la randonnée : le point de vue dit de Max Nègre. Le site permet d’admirer le cirque de l’Infernet et la masse calcaire des monts de Saint-Guilhem. Tout au loin, on devine une tâche bleu foncé formée par les gorges de l’Hérault. Sur notre droite, le roc de la Bissonne, que nous surplombons maintenant. Plus loin encore, la « dent » du Pic-Saint-Loup mord le fond de ce tableau naturel.
L’effort de la montée fait son effet : je me sens plus droite. La colonne d’air plus grande, je respire à pleins poumons. J’ai l’impression que mes yeux voient plus loin. Grands ouverts sur la beauté environnante. Et à cet instant, je sais déjà qu’il va être très difficile de quitter Saint-Guilhem-le-désert…
Qui es-tu, Max Nègre ?
Mais oui ! Qui est cet homme qui a donné son nom à ce point de vue ? Et bien c’était un conservateur et inspecteur général des eaux et forêts (première moitié du XXe siècle). Il a largement contribué au reboisement de la région.
Max Nègre fait partie de ces précurseurs de la protection de la nature à qui on doit la création des réserves naturelles et des parcs nationaux. Ces hommes et ces femmes ont apporté un regard nouveau sur les « forêts » méditerranéennes. Elles étaient en effet souvent moquées, en comparaison des forêts denses du Nord, sur lesquelles les critères forestiers de l’époque étaient fixés.
Un regard neuf
Ici, les forêts étaient abimées par l’exploitation de l’homme (agriculture, pastoralisme, exploitation du bois, augmentation de la population, besoins en combustibles…), par le climat et par les incendies. Leurs spécificités restaient souvent incomprises ; certains ne voyaient en elles que des garrigues stériles.
Heureusement, une génération de spécialistes a commencé à regarder cette végétation d’un autre œil. Ils ont étudié les zones de répartition des plantes, leurs mouvements et la manière dont elles s’associaient spontanément les unes aux autres. Ils ont compris la dureté du climat et la particularité des sols du sud méditerranéen. On leur doit des programmes de reboisement et reforestation, de revitalisation et de restauration. Merci à ces précursseurs·euses !
On dirait le Sud
Nous quittons le point de vue Max Nègre, et entamons la descente vers le village. Plus légères qu’au départ, mais le cœur un peu lourd de quitter ce panorama. Nous profitons de quelques percées à travers la végétation pour admirer encore cette vallée si attachante. Tiens, en face, l’escaliou des Fenesttres réapparaît !
En chemin, nous humons les effluves de genévrier, de pin, et ce mélange savoureux de résineux et de feuillus qui émane de la végétation sauvage. On dirait le Sud… Mais le temps, celui des vacances en particulier, ne dure pas assez longtemps !
Bilan
Une rando de 10 kilomètres annoncée de difficulté « moyenne ». Elle nous a pourtant semblé plus difficile que la précédente, mais c’est peut-être dû au vertige… Encore une fois, les paysages sont magnifiques ! Et bien sûr, en amatrice de vieilles pierres, j’ai adoré l’escaliers des Fenestrelles !
Temps moyen annoncé : 3 h, mais nous avons mis bien plus de temps !
Rando-fiche détaillée à retrouver à l’office de Tourisme, ou à télécharger directement sur le site de l’O.T.
Saint-Guilhem : promenade dans le cirque de l’Infernet
Promenade tous publics
La dernière balade dont j’avais envie de vous parler, avant de conclure cet article, s’adresse au plus grand nombre. En effet, les deux randonnées évoquées plus haut nécessitent tout de même une bonne condition physique générale.
Si vous avez envie de flâner dans la nature sans vous engager dans une ascension de quatre heures, la visite du cirque de l’Infernet constitue une excellente alternative.
C’est le spot idéal pour une petite promenade en famille. Et si le cœur et les gambettes vous en disent, à l’embranchement, vous pouvez rallonger la balade en grimpant jusqu’aux anciens remparts du village. Vous pourrez admirer le village en contre-bas, gentiment blotti dans son pli montagneux.
Piste du cirque
C’est là que je me promène le dernier jour de vacances. Je n’ai pas assez de temps pour entamer une dernière boucle de rando. Alors, après la rue du Bout du Monde, à la croisée des chemins, je continue tout droit. Le sentier serpente à travers la végétation, en parallèle du cours du Verdus. À gauche, le roc de la Bissonne, dont on a parlé plus haut. À droite, des pentes râpés par la culture des oliviers.
J’avance ainsi jusqu’au fond du cirque, d’où jaillit le ruisseau. Difficile de croire qu’il a provoqué tant de dégâts dans le village lors de ses crues ! Car l’été, c’est juste un mince filet d’eau qui clapote sur les cailloux…
Résurgence du ruisseau le Verdus au fond du cirque de l’Infernet.D’ici, on se rend bien compte à quel point le cirque de l’Infernet forme une échancrure dans le massif calcaire. Quelle force il a fallu pour écarter le karst de cette manière !
C’est drôle, de regarder tout ça d’en bas. Je tourne sur moi-même. Dernier tour de piste ! Les parois abruptes s’élèvent et dessinent une enceinte de pierre. Je me sens toute petite. Je respire un grand coup pour garder l’odeur des figuiers qui trempent leurs racines dans l’eau du Verdus, et je m’éloigne. C’est déjà l’heure de repartir !
Pour finir !
Je le répète ici, les deux premières randonnées nécessitent une bonne condition physique générale. Protection solaire, chaussures de marche et réserves d’eau sont également de mises.
Les plus aguerris à la randonnée trouveront sans doute ces circuits un peu courts. Pas de problème ! Il en existe beaucoup d’autres dans le coin. Comme la boucle des Balcons de l’Hérault, au départ de Puéchabon.
À l’inverse, si vous préférez flâner, et éviter les grosses suées, les différents offices du Tourisme proposent de nombreuses promenades ainsi que des circuits de petites randonnées dans l’Hérault.
Pour rappel, il n’y a pas de supérette à St-Guilhem-le-Désert. Quelques boutiques pourront cependant vous dépanner si vous avez besoin d’acheter des bouteilles d’eau. Et le village compte plusieurs fontaines d’eau potable. Vous pouvez aussi vous rendre à Saint-Jean-de-Fos pour faire « le plein » dans les épiceries et supérettes du village.
Enfin, si vous avez aimé mon laïus sur le calcaire dolomitique, sachez qu’il existe un site exceptionnel pas très loin de Saint-Guilhem, le cirque de Mourèze, une commune toute proche du lac du Salagou !